Pourquoi
un motoplaneur?
Le planeur pur doit atteindre
une altitude d’environ 500m pour espérer obtenir les conditions permettant le
vol à voile. Cela se fait remorqué derrière un avion ou lancé au treuil.
L’avion remorqueur possède
généralement un moteur de 180 ou 230CV ce qui en fait un appareil coûteux à
acquérir et à maintenir dans un club. Le décollage nécessite un pilote
remorqueur et un aide au sol pour tenir l’aile. Ses nuisances sonores sont
mal vécues par les riverains. On peut être largué où sont les ascendances
mais le coût du remorqué est prohibitif en école lorsque l’on s’entraîne au
tour de piste.
Le treuil nécessite un
treuillard, un aide au sol plus une voiture de piste pour remonter les
câbles. L’altitude de largage dépend de la longueur du câble, du vent et de
la température. A 300m, on ne possède que quelques minutes pour trouver
l’ascendance qui permettra de rester en l’air et, si les conditions sont
médiocres, il peut être impossible d’accrocher.
Dans tous les cas, cela
nécessite du monde sur le terrain. Facile dans les grands clubs permanents,
impossible en semaine ou hors saison dans la plupart des petits clubs.
Un motoplaneur permet de
décoller d’une façon autonome, même si l’on est seul sur le terrain. Cela
permet de faire un vol de détente en fin de journée, de bénéficier d’une
belle journée en semaine ou de se promener en hiver.
Pour voler, un planeur doit
bénéficier d’une aérologie favorable. Lorsque les conditions se dégradent, il
faut envisager de se poser, soit sur un terrain lorsque l’on a eu la prudence
de rester en local, soit en campagne. Si la "vache" fait partie du
folklore du vol à voile, celle-ci n’est pas sans risque pour la machine, voir
le pilote, et de plus en plus problématique dans le monde moderne. En outre,
il faut avoir prévu un "dépanneur" pour la corvée du démontage du
planeur et son retour par la route au terrain.
Un motoplaneur permet d’éviter
cet aléa en redémarrant le moteur pour finir son vol. Le motoplaneur est
idéal pour l'entrainement campagne en permettant de simuler sans risque,
hélice en transparence, une prise de terrain.
Un motoplaneur permet facilement d’aller chercher les
conditions propices au vol à voile. Avec l’hélice en transparence, on peut
prospecter et cela permet d’apprendre beaucoup sur l’aérologie de sa région.
Au pire, on fait un agréable vol au moteur, parfois on a une bonne surprise comme
cette ondulette trouvée en Normandie en hiver grâce à un SF28.
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